Victorian-Mauritian Pastoral Council

St Mary’s, East St Kilda,

Dimanche de la Passion, 1999

Pureté et puissance

« Quand Jésus entra dans Jérusalem, »  Matthieu 21:l0

Jésus descend le Mont des Oliviers alors que la foule l’entoure et l’acclame. Il voit la Ville Sainte et le Temple sacré. Il perçoit la forteresse de Ponce Pilate et la puissance romaine. Il voit les maisons des riches et les huttes des pauvres. Il voit les malheureux de tous les temps. Il connait la joie et la douleur du monde entier et se sent en lui-même toute la sainteté de Dieu. Il sait qu’il est le Bien-aimé.

Il entre dans la ville et monte au Temple mais ne cherche pas se purifier car c’est lui le pur, le juste, l’amant de tous les hommes. Il est solidaire des lépreux, des publicains et des prostituées, l’homme fort qui ne craint pas la faiblesse. Il s’adresse à tous mais cherche surtout les rejetés parce que chez eux surtout il peut manifester la puissance infinie de Dieu et leur communiquer le bonheur divin. Il est l’innocent et il ne craint pas l’impureté. Il aime faire ce qui est impossible et improbable. Entre ses mains le péché devient une grâce et les larmes deviennent des cris de joie.

Les gens du Temple sont jaloux de son pouvoir mais Jésus n’en prend garde. Pour partager la tristesse du monde il se soumet à l’agonie.  Pour se ranger parmi les isolés, il accepte que ses disciples le renient et l’abandonnent. Il a vu le peuple dérouté et confus, et lui-même se sent perdu lorsqu’il s’écrie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné. » Mais il connait nos joies aussi. Il est accueilli par la foule en Galilée lorsqu’il multiplie les pains. Il est reçu en amitié chez Lazare, Marthe et Marie. Il assiste au mariage à Cana en Galilée. Au mont Tabor son visage brille comme le soleil, ses vêtements sont blancs comme la neige et la voix du ciel proclame: « Voici mon Fils, Écoutez-le. »

Jésus, a-t-il raison de rechercher ce qui est pauvre et laid, méchant et imbécile? Oui! C’est pourquoi le peuple chrétien de tous les temps a pris la part des pauvres, des malades, des ignorants. C’ est pourquoi l’Église adresse l’évangile au monde entier. Nous sommes bienveillants et courtois envers tous parce que nous connaissons la gentillesse du Père.