2002 SBS Radio, Noël
A Bethléem cette année, à noël, la paix descendra-t-elle sur la Terre Sainte? Est-ce qu’on entendra comme un chant d’anges qui proclament la paix? Prions-le, espérons-le! Mais ne soyons pas attristés car la nuit où Jésus fut né on ne connaissait pas non plus la paix. Le roi Hérode qui fut grand, tant par ses oeuvres que par ses méfaits, régnait sur un peuple qui le détestait et qu’il méprisait à son tour. A Rome, l’empereur Auguste, successeur du grand César, dominait un empire à son apogée que le people juif craignait et refusait.
Dans tout ce désordre l’enfant Jésus est né. Les bergers et les rois mages s’approchent en silence et se mettent à genou devant le don de Dieu. Car noël est la grâce de Dieu dans un monde en désarroi. L’enfant Jésus nouveau-né est un don fait au monde, non pas quelque objet si beau soit-il, ni un jouet, mais une personne. Le plus grand don qu’une personne peut faire à une autre personne est une personne. Jésus est l’envoyé de Dieu, présenté à nous les hommes. Il est le don caché, enveloppé comme tous les cadeaux, qu’il faut ouvrir et comprendre, car Jésus qui est le Verbe par qui tout a été fait, se cache sous la forme d’un enfant inoffensif, dépendant, prêt à accepter tout l’amour que nos cœurs craintifs veulent offrir. C’est pour cela que les bergers ont le courage de s’approcher de la crèche. Voilà un enfant qui accepte tout leur amour et leur montre l’amour inépuisable de Dieu. Les bergers s’en approchent, ces hommes rustres, qui comptaient parmi les plus démunis et les plus méprisés de l’époque. Leur amour, si rude soit-il, est beau. Les rois mages, majestueux, intelligents, se baissent aussi devant l’enfant et lui offrent le tribut de leur amour respectueux. Comme le faisaient leurs ancêtres jadis à la cour perse, ils offrent les dons les plus précieux de leurs pays. A noël c’est l’échange des dons
En Terre Sainte, on entend les éclats et la ruine, la peur et les cris, oui, c’est affreux, mais quand même en ce monde moderne en désordre, il fut une fois une étable où on a connu une paix et un amour sans bornes. Voilà le cadeau qu’il faut savoir ouvrir et utiliser. Il ne faut jamais mépriser les signes de l’amour.
En Australie que peut-on faire pour la Terre Sainte? Bien peu de choses, c’est sûr. Mais en nos propres familles qui ont l’air parfois d’un champ de bataille, retenons un peu le souvenir de cette étable et de la sérénité qui y régnait. Que les anges chantent en nos foyers les mots: ‘Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.’
Je vous souhaite à tous et à toutes un noël plein de joie et de tendresse.