Yvette Gair et ses enfants, Emmanuelle et Christopher
Aux obsèques, 3 January, 1988
Church of the Holy Redeemer, Surrey Hills,
Melbourne,
Homélie
Ne soyez pas tristes. Certainement, de nos cœurs les larmes couleront. Il faut pleurer. Il faut beaucoup pleurer. Mais ne soyez pas tristes. Ne soyez pas bouleverses. Voilà ce que Jésus nous proclame dans son Évangile.
Nous sommes donc réunis en cette église, comme en un lieu d’espoir. Nous ne venons pas ici dire ‘Au revoir’, mais ‘A bientôt.’ ‘A bientôt, Yvette. A bientôt nos enfants. A bientôt Emmanuelle et Christopher.’
L’espoir chrétien nous fait savoir que la vie continue. La vie d’Yvette et de ses enfants continue. Leur baptême en est la garantie. Ils ont reçu le baptême de l’Église. Ils l’ont reçu dans leur vie et leurs pensées. Leur baptême sera donc une source de renaissance. Dieu est fidèle envers ses fidèles. Dieu, qui, du néant, créa les astres et la vie des hommes, n’aura pas de mal à recréer la vie de ceux qu’il aime.
Bien que la façon de vivre de nos amis fut si brutalement changée, ils vivent en Dieu pour qui, Jésus l’a bien dit, tous les hommes vivent. D’une certaine façon les morts reposent dans un tombeau. D’une façon bien plus certaine ils reposent en Dieu. Donc, ne soyez pas tristes. Soyons pleins d’espoir.
Jésus promet à ses disciples qu’ils le reverront de nouveau. Cette même promesse nous est faite. Nous reverrons d’une façon nouvelle cette chère femme et ses enfants – d’une façon nouvelle et bien plus intensément.
Bill, nous sommes ici pour vous assurer de notre amitié chrétienne. Nous ressentons votre douleur, ce coup qui s’est abattu sur vous nous le recevons aussi. Votre peine est la nôtre. Le Seigneur Jésus est venu en ce monde partager nos douleurs. Il reçoit sur ses épaules ce coup qui nous accable.
Ne soyez pas triste, Bill. Continuez à vivre. Même dans les ténèbres, le cierge pascal continue à briller. Dans les années qui viennent, laissez le souvenir d’une vie de famille si douce et si heureuse, si riche et si complète, briller dans votre cœur. Le souvenir de la gentillesse de votre femme sera une lumière qui vous guidera. Soyez heureux. Rendez grâce à Dieu de ce qui s’est passe.
Ruth, à vous aussi permettez-moi de vous proclamer l’assurance de la foi que nous partageons. Ces évènements vous ont brisé le cœur. Toute l’Église partage votre peine. Toute l’Église, le Pasteur Frank et moi, nous vous proclamons la joie. Soyez heureux. Nous prions tous pour votre femme, Jean, qui a partage de si près ce coup fatal.
Et vous, Francis et Janine, qui êtes venus de Paris, ne soyez pas bouleverses. Et lorsque vous regagnez l’Europe et le Madagascar, annoncez à vos familles, à vos parents âgés, et à vos amis, à quel point nous sommes pleins d’espoir.
Les évènements ce cette vie ne sont pas à comparer avec la joie et le bonheur qui nous attend de la part de Celui qui vit dans une joie infinie. Notre avenir est plein d’espoir. Soyons tous heureux.